Consolidation en profondeur


Lors de cette phase, les injections sont exécutées plus en profondeur et spécifiquement dans la zone d’influence soumise aux descentes de charge : le bulbe des contraintes verticales. L’évaluation de la zone à traiter, les modalités d’injection, le maillage et la profondeur des injections sont étudiés de façon spécifique pour chaque cas. Les paramètres à prendre en compte sont : la nature du sol, ses caractéristiques (plasticité, degré organique, caractéristiques mécaniques ...), la profondeur de la zone à traiter, mais également le type et l’état de la structure qui repose sur ce sol. Ces données proviennent des études géotechniques réalisées par des entreprises spécialisées ainsi que des rapports techniques issus des experts.
Cette phase d’intervention entraîne la consolidation du sol de fondation, obtenue par traitement des couches sous-jacentes, grâce à :


- la diminution de l’indice des vides par remplissage et compactage ;
- l’expulsion d’une partie de l’eau et de l’air dans les sols suffisamment perméables ;
- l’intégration des parties friables.

À chaque phase, les injections de résine sont poursuivies jusqu’à réaction de l’ouvrage en surface qui est placé sous contrôle laser permanent.

L’effet des injections peut être résumé comme suit : l’expansion de la résine injectée dans le sol à traiter commence par se faire dans toutes les directions en développant une force pouvant dépasser 50 t/m². Naturellement, cette expansion est plus importante dans les zones de moindre résistance. L’effet de la résine s’exerce donc d’abord sur la partie la plus faible du sol, celle qui a le plus besoin d’être renforcée.
Lorsque le sol sous-jacent est suffisamment compacté, il offre la résistance nécessaire pour supporter le poids du terrain et de la structure situés au-dessus. L’expansion de la résine vers le haut peut alors commencer à se produire.
Un récepteur laser fixé au bâtiment signale le moment où l’expansion de la résine vers le haut entraîne l’amorce d’un relevage de la structure en surface. Cette réaction indique que le sol d’assise des fondations a atteint un niveau de compression et de densité qui le rend capable de supporter non seulement les efforts statiques dus au poids de la structure, mais également les efforts dynamiques, largement supérieurs, qui s’exercent lors du relevage. Ce résultat indique que la portance obtenue dans le volume de sol traité a atteint une valeur supérieure à celle nécessaire pour reprendre le poids de l’ouvrage.
L’opération est ainsi répétée dans tout le volume de terrain à traiter de façon à homogénéiser l’augmentation de la portance.