Formulation des bétons légers
1- Principe de base
Les constituants d’un béton léger sont les mêmes que ceux d’un béton traditionnel à
l’exception des granulats légers. Cependant, dans le cas des bétons légers, l’absorption des
granulats légers
doit
faire l’objet d’une
attention
particulière.
À l’étape du malaxage,
lorsqu’une certaine quantité d’eau est ajoutée,
la quantité disponible pour humidifier le ciment et permettre sa réaction dépend de la quantité d’eau absorbée par les granulats légers.
Cette quantité d’eau peut être très importante, comme on l’a vu
au paragraphe précédent. Cette particularité
confère à chaque béton
léger
un caractère
unique.
Dès lors, il n’existe pas de règle absolue dans la formulation d’un béton léger.
Dans
certains cas, les granulats légers sont utilisés secs, dans d’autres, complètement saturés, selon les objectifs visés.
G.
En pratique, les auteurs semblent s’accorder sur le point suivant :
dans le cas où les granulats
légers sont
humidifiés avant d’être utilisés pour la fabrication de béton, des
distinctions doivent être effectuées dans la description des quantités d’eau en jeu.
En effet, deux quantités d’eau sont à prendre en compte : d’une part, l’eau absorbée ou eau interne qui n’est pas considérée dans l’eau de gâchage, d’autre part l’eau adsorbée à la surface des
granulats
légers ou eau superficielle qui elle fait partie de l’eau de gâchage. [COQ, 1976; HOL, 2004].
2- Approche de Holm
L’approche proposée par Holm [HOL, 2004] constitue la base de l’étude présentée dans ce
mémoire.
Concrètement, elle vise à estimer la quantité d’eau en provenance de granulats légers humidifiés ou saturés qui va intervenir dans l’eau de gâchage d’un béton léger.
L’hypothèse formulée par Holm est la suivante : seule l’eau adsorbée à la surface des granulats légers se retrouve dans l’eau de gâchage et influe sur le rapport E/L1.
Dès lors, un protocole a été mis en place pour estimer cette quantité d’eau.
Il s’articule autour de deux mesures de teneur en eau des granulats légers afin d’arriver à l’estimation finale suivante :
Concrètement, elle vise à estimer la quantité d’eau en provenance de granulats légers humidifiés ou saturés qui va intervenir dans l’eau de gâchage d’un béton léger.
L’hypothèse formulée par Holm est la suivante : seule l’eau adsorbée à la surface des granulats légers se retrouve dans l’eau de gâchage et influe sur le rapport E/L1.
Dès lors, un protocole a été mis en place pour estimer cette quantité d’eau.
Il s’articule autour de deux mesures de teneur en eau des granulats légers afin d’arriver à l’estimation finale suivante :
· MAD = Eau libre comptée dans
le
rapport E/L (% masse)
;
· MT = Teneur en eau
effective
des
granulats au moment
de la fabrication du béton léger
(%
masse), selon
la
norme ASTM C566-97 ;
· MAB = Teneur en eau des granulats légers selon la norme ASTM C566-97,
après
que la surface ait été séchée avec une serviette.
Cette hypothèse va être éprouvée dans le cadre du présent projet. L’objectif est, d’une part,
de
vérifier
si
elle
est pertinente avec différents
granulats
légers et,
d’autre part,
d’obtenir un rapport E/L effectif le plus proche possible de celui souhaité.
Les notations ci- dessus
seront
également conservées
pour les teneurs en eau et valeurs
d’absorption en jeu.