L’épuration des  effluents

Les effluents susceptibles d’être évacués, et  qui justifient  donc des  mesures d’épuration, sont  en  général classés en trois familles  qui doivent être considérées distinctement.

Les eaux de ruissellement (ou  effluent pluvial)


Elles sont  constituées par l’eau de pluie et par les eaux de lavage de la voirie. Ces  eaux  sont  chargées de  poussières, de  gaz  toxiques, de  fumées. Elles contiennent des  débris  minéraux et  organiques. Ce sont  en  général, les éléments minéraux  qui  dominent et  en  particulier, le sable.  Leurs  débits sont  caractérisés par leur irrégularité ; ils peuvent être  très  importants (ex. : orage) et les prévisions les concernant sont souvent très approximatives et incertaines. 

Les eaux usées domestiques

Elles sont   constituées des  eaux  ménagères et  des  eaux  vannes. Les  eaux ménagères contiennent les résidus des  opérations de  cuisine, des  soins  de propreté : toilette, lavage  du linge, etc.  Les eaux  vannes proviennent des  WC et  sont  chargées des  matières excrémentielles.

 Les débits de  ces  eaux  sont  réguliers  et  prévisibles, même  s’ils comportent des  pointes  journalières ou périodiques. 

Ils  sont   chiffrables   avec  une  bonne  approximation. Ces  rejets constituent un effluent pollué et nocif. Les eaux ménagères, en plus des éléments minéraux, contiennent des matières organiques (graisses, savons, détergents, etc.)  qui fermentent, ainsi que  des microbes. 
Les eaux vannes contiennent une masse considérablde microrganismes dont certains pourront être pathogènes. 

Elles entrent rapidement en putréfaction et dégagent des  odeurs inacceptables dans  une  zone d’habitation moderne.

Les eaux industrielles

Elles proviennent des  usines, ateliers et établissements agricoles. L’évacuation de ce type  d’effluent nécessite dans  chaque cas,  une  étude particulière ; il est possible, en  effet,  de  rencontrer des  situations très  différenciées. 

Un traite- ment préalable est  applicable dans  la quasi-totalité des  cas,  ce  qui  permet d’obtenir un rejet  dont les caractéristiques sont  définies très  précisément par des  instructions et  des  circulaires. 

À titre  indicatif,  les prescriptions générales applicables à  un  rejet   d’origine  industrielle comprennent,  notamment,  les points suivants :
  • la température de  l’effluent  est  limitée  à 35  °C ;
  • le débit  déversé devra  être, le cas  échéant, régularisé
  • s’il y a risque  de  présence de  matières inertes, l’effluent  aura  à subir  une décantation ; 
  • l’effluent  doit  être  débarrassé des  matières flottantes 
  • l’effluent  doit  être  traité  pour  obtenir un pH compris entre 5,5  et  8,5  ;
  • l’effluent  devra  être  débarrassé des  huiles  et  des  graisses ;
  • l’effluent ne doit contenir aucun  produit susceptible de dégager dans  l’égout, directement ou indirectement, après  mélange avec  d’autres éléments, des gaz ou vapeurs toxiques  ou inflammables.